Nous délaissons à nouveau la route pour prendre une piste qui devrait, après une randonnée, nous amener à une arche naturelle.

Hélas, nous ne quitterons la voiture qu'une cinquantaine de mètres.

Pas un coin d'ombre à l'horizon, la chaleur, redevant trop incommodante, ne nous donne pas l'envie de poursuivre notre chemin jusqu'à l'arche promise.

Mine de rien nous avons pris de la hauteur, en retournant au parking, une vue étendue de la vallée se dévoile:

Retour sur la route principale que nous quitterons à nouveau après quelques miles pour une nouvelle piste qui nous amène cette fois-ci vers le milieu de la vallée.

Au programme, admirer son côté le plus flippant d'aridité et de désolation sans parler de l'effet mirage.

L'endroit est banalisé et il est interdit de marcher sur le sol très tranchant qui s'étale devant nous avec cet effet craquelé que laisse une mer ou un lac complètement évaporé.

A nos pieds, ce sol très spécial est couvert de cristaux de sel à l'infini.

Pourtant au loin, une brume de chaleur donne l'impression d'un lac existant

De l'autre côté, la chaîne de montagnes que nous longeons depuis le début se découpe dans un ciel très bleu,

Les couleurs sont déjà fort prometteuses et nous donnent un aperçu de ce qui nous attend pour notre prochaine visite quelques miles plus loin.

A bientôt pour une nouvelle ballade!

Nous sommes arrivés au point le plus bas d'Amérique du Nord,

85,5 mètre au dessous du niveau de la mer pour être précis et même pas besoin de plonger pour voir ça, nous fera remarquer notre fille.

Le lac a disparu depuis fort longtemps laissant en autre cette mare à Bad Water impropre à la consommation d'où son nom.

tout ce blanc au sol: des cristaux de sel.

La végétation est très rare jusqu'à présent:

Quelques flaques d'eau émergent sur notre chemin ne donne pas non plus envie de boire

Un léger malaise dans cette chaleur me fait regagner la voiture.

La surprise est de taille il fait 47°2. Ouah! c'est vraiment l'enfer dehors.

Nous n'irons pas plus loin vers le sud de la vallée.

Demi-tour pour remonter jusqu'à l'hôtel mais avec encore quelques beaux arrêts.

Dernier arrêt avant d'arriver en fond de la vallée, avec un point de vue.

Nous avons le droit à un large panorama de ces collines avoisinantes celles que l'on vient de quitter:

Paysages de dunes presque lunaires, un spectacle à part entière avec la vallée de la mort en arrière plan

il est temps de découvrir cette vallée, la plus chaude du pays.

Il est tôt, nous partons vers le sud à la rencontre de l'endroit le plus profond de l'hémisphère nord. De plus le paysage est d'une désolation complète. 

Heureusement la route est splendide.

Avant de descendre au fond de la première vallée du parc, la Vallée de la Mort, nous quittons la route principale pour suivre une piste à travers un petit canyon qui porte le nom de twenty mule team.

Ce nom vient de ces anciens convois (dans les années 1890) tirés par 20 mules et deux chevaux qui ramenaient le Borax extrait des mines environnantes à travers le désert de Mojave vers le sud sur 275 km jusqu'à la voie de chemin de fer.

Nous avons retrouvé à Furnace Creek, en arrivant à l'hôtel, en fond de la vallée les fameux wagons sur le côté de la route et au Borax Museum, un tableau montrant ces convois de mules et chevaux.

Pour nous, il ne s'agira que d'emprunter la piste très pratiquable de 4, 5km, parfois très étroite, à l'environnement très changeant de collines plus ou moins imposantes aux couleurs sublimes.

Dans la climatisation de la voiture, nous sommes trop occupés à admirer le paysage pendant que notre chauffeur s'amuse conduit son 4x4. A chacun ses petits plaisirs!

Bien seul dans ce canyon, mieux vaut ne pas tomber en panne, surtout que dehors il fait si chaud. On avoisine les 43° sans un brin de vent.

Voilà nous retrouvons la route goudronnée qui va nous conduire à un prochain arrêt, tout proche, un point de vue.

Il temps de rentrer à l'hôtel en ce dernier soir à Las Vegas, non sans avoir jeter un dernier coup d'oeil sur

Pour nous Las Vegas,c'est fini.

Ce fut quand même une parenthèse sympathique que ce côté lumières et paillettes du Strips.

Une ville immense au milieu du désert que l'on laisse sans regrets derrière nous. 

Bye bye Vegas,

A nous les grands espaces et la nature: direction Death Valley National Park ou si vous préférez le parc National de la Vallée de la Mort.

La Vallée de la Mort, celle des westerns de mon enfance avec ses cow-boys, fatigués et déshydratés sur leur cheval guère plus en forme, errant dans ces paysages terribles de désolation sans fin,

ces paysages lunaires de la "Guerre des étoiles", aux dunes magnifiques mais aussi aux serpents venimeux.

Que de films ont été tournés là.

Un monde hostile où nous avons été par moment incommodés par une chaleur trop forte même si nous vivions à l'époque sous les tropiques.

Impossible de faire le tour du parc national en si peu de temps, rien que la plus connue des vallées fait 170 kilomètres de long. 

Nous nous contenterons d'une traversée d'est en ouest du parc avec une échappée vers le sud de la Vallée de la Mort.

Avant de descendre, nous empruntons une première piste qui forme une boucle entre des collines très colorées.

De nouveau sur la route, après le petit déjeuner, nous rencontrons pour la première fois le Colorado ou plutôt le Colorado River dans ce qui sera pour nous sa partie la plus méridionale.

Il se jette bien plus au sud dans le Golfe de Californie. Nous le retrouverons plusieurs fois pendant nos vacances mais bien plus au nord.

Le Colorado est la frontière naturelle entre la Californie et le Nevada entre le barrage Hoover plus au nord jusqu'à une vingtaine de miles au nord du pont (où nous passons).

A partir de là, il devient celle entre la Californie et l'Arizona jusqu'à la frontière mexicaine vers le sud.

Nous entrons donc en Arizona en continuant à rouler bien sur, des kilomètres ou plutôt des miles et des miles.

C'est ce que nous ferons le plus pendant nos voyages américains, rouler.

De plus en plus de belles motos nous doublent, nous ne sommes pas loin de la mythique Route 66. 

Nous abandonnerons l'autoroute pour nous arrêter à Seligman sur cette fameuse route.

C'est une petite ville mythique qui a su préservé une image forte de ses belles époques celles où tout un monde passé par là pour rejoindre l'ouest.

Sympa toutes ces bâtisses en bois avec leurs mannequins qui vous ramènent à des époques plus ou moins lointaines.

Et puis n'oublions pas non plus que cette route est toujours le royaume des Bikers et leur superbe engin.

Nous, nous retournons à notre belle auto pour la suite de notre voyage non sans avoir reçu de petits plastifiés sympas certifiant (lol) notre passage sur cette route!

A nous Grand Canyon!

Après huit heures d'avion de Papeete, nous avons atterri à LAX, l'aéroport international pour, dans la foulée, récupérer notre voiture de location et passer une première nuit à Los Angeles.

Après quelques courses le lendemain matin, nous voilà prêts à affronter la traversée de cette mégapole direction Las Vegas.

Pas simple tous ces réseaux routiers avec les embouteillages, travaux et déviations, mais nous arriverons sans encombres à quitter Los Angeles. 

Nous entrons dans la "Mojave National Preserve", direction Needles sur une autoroute qui est retombée à deux fois, deux voies.

Nous traversons des paysages désertiques immenses, impressionnants bien que la végétation rase par endroit est bien plus verte que l'on aurait pensé.

Tout aussi impressionnant cette longueur interminable de train que l'on ne voit que dans les films.

Que dire du chargement de ce camion, je n'ose imaginer la taille des engins qui reçoivent de telles dimensions de pneus!

Notre étape du soir est en vue.

Nous nous arrêterons à Needles pour cette nuit dans un motel.

Heureusement, il y a une piscine car je crois que je n'ai jamais supporté une chaleur pareille. Je suis sûre qu'il fait plus de 40° malgré le soleil qui baisse vers l'horizon. L'air est étouffant.

Cela ne nous a pas empêché de discuter avec des jeunes à la piscine. Il a fallu leur situer la France (lol) quand à Papeete n'en parlons pas.

Nous sommes montés à l'étage admirer la vue au-delà de la ville, on comprend mieux pourquoi elle s'appelle Needles (aiguilles),

Par contre quelque soit l'endroit où l'on est au monde dès que le ciel est dégagé, le coucher du soleil est toujours aussi beau.